
Ce nouveau projet pluridisciplinaire a pour ambition d'apporter une meilleure compréhension des écosystèmes littoraux et marins. Il s’organise autour de trois axes : biodiversité en environnement littoral ; exploitation et valorisation des ressources marines ; nouveaux risques et nouveaux usages de l’espace maritime et littoral. Le programme de recherche va s’étaler sur quatre ans.
Coselmar

Le “territoire de chasse” de Coselmar est la Baie de Bourgneuf. Parmi les résultats attendus se trouvent les risques naturels et anthropiques. La carte met en relation hauteur d’eau et typologie du bâti sur la commune de Guérinière à Noirmoutier, un territoire exposé. Mais le domaine de recherche couvert par Coselmar est vaste. Quatorze laboratoires fédérés autour de l’Institut universitaire mer et littoral (IUMM) sont impliqués. Des biologistes, des économistes, des chimistes, des historiens, des sociologues, des juristes, des spécialistes des géosciences... © LETG-Nantes Géolittomer, UMR 6554 CNRS

Décrire, c’est l’une des missions de Coselmar. Les vasières sont par exemple relativement peu connues. L’une des ambitions est d’apporter une meilleure compréhension de ces écosystèmes beaucoup plus riches qu’il n’y paraît. Sur la photo, le récipient blanc dans la luge de vase est rempli d’azote liquide. Il permet au scientifique de congeler sur place des carottes de vases. De retour au laboratoire, ces prélèvements permettront notamment de mieux estimer la biomasse et la biodiversité des peuplements de micro-algues se développant sur les vasières. © Laurent Barillé

Comprendre, l’autre mission de Coselmar. Le projet fait appel à l’analyse d’images satellitales et aéroportées du littoral. Avec sa fibre optique évoquant un revolver, le scientifique effectue des mesures de terrain pour valider les cartographies réalisées par télédétection. La couleur brune perceptible à la surface de la vase est due à des biofilms de diatomées, des microalgues qui forment des nappes de plusieurs hectares. A marée haute, ces diatomées remises en suspension par les courants de marée constituent un aliment important pour la croissance des huîtres cultivées. Les scientifiques veulent mieux comprendre comment cette ressource, peu étudiée, influe sur la conchyliculture. © Laurent Barillé

Grateloupia Turuturu. C’est le petit nom de cette algue rouge qui a traversé les océans, probablement en provenance du Pérou. Elle est considérée comme invasive dans la baie de Bourgneuf. Elle représente un sujet d’étude de choix pour les équipes de Coselmar qui veulent mieux saisir les conditions de sa prolifération et les modifications de l’écosystème qui en découlent. Certaines équipes travaillent notamment à voir si la prolifération de l’algue ne pourrait pas être valorisée. © Jimm

Deux biochimistes travaillent sur Grateloupia Turuturu. A droite, on congèle l’algue dans l’azote liquide pour ensuite analyser sa valeur nutritive. Les chercheuses cherchent à savoir si l’algue rouge altère ou non la croissance de la faune qui s’en nourrit. Comme les ormeaux sur la paillasse qui vont être nourris et suivis dans ce but. A gauche, une opération de valorisation. La chercheuse extrait des piments rouges de l’algue. Ils peuvent avoir une application dans la recherche médicale car leurs protéines ont des propriétés de fluorescence très utiles, notamment en chirurgie. Ces pigments peuvent aussi trouver des débouchés dans l’industrie agroalimentaire. © Christian Chauvet / Université de Nantes