Quels risques en mer et sur les côtes ?

Accélérée par le réchauffement climatique, l’élévation du niveau des mers pourrait faire disparaître un certain nombre d’îles. Au Japon par exemple, l’île d’Okinotorijima, un atoll de 8 km² situé dans le Pacifique, est aujourd’hui sous les eaux. Le pays dépense des millions d’euros afin de maintenir l’île à flot. Elle marque en effet une frontière maritime avec la Chine. À 5 700 km de là, en Polynésie, les quelques 12 000 habitants des Tuvalu s’attendent pour leur part à ce que leur archipel soit englouti par l’océan d’ici la fin du siècle…

Dans les mers tropicales, rares sont les années ou les mois sans une inondation violente, un cyclone dévastateur ou un tsunami meurtrier. Sur cette carte, le point noir, situé à la frontière de deux plaques tectoniques, figure l’épicentre du séisme responsable du tsunami du 26 décembre 2004. En rouge : les côtes les plus affectées et le nombre de victimes par pays. Cette catastrophe naturelle a causé la mort de plus de 227 000 personnes.

L’intensification du trafic maritime ou le transport de produits dangereux augmente également le risque d’accident en pleine mer et sur les zones côtières. On parle ici d’aléas technologiques. Les navires de croisière posent par exemple des questions de sécurité. En cas d’accident, comment évacuer rapidement et sans panique les milliers de personnes à bord de ces hôtels flottants ? Le 13 janvier 2012, s'approchant trop près d’une île de la Toscane pour saluer les habitants, le Costa Concordia heurte un récif et échoue à une centaine de mètres du rivage. Bilan de la manœuvre : 32 morts et l’accident le plus cher de l’histoire de la navigation.

Répartie partout dans le monde, la piraterie maritime touche aussi bien les navires de pêche ou de transport de marchandises que les plaisanciers. Attaques à main armée, enlèvements, détournements de navires… La plupart des actes de piraterie ont lieu à proximité des côtes comme l’illustre cette carte des incidents signalés entre 1985 et 2012. Jusqu’en 2006, ils se produisaient surtout en Asie (Détroit de Malacca), mais depuis une dizaine d’années ils surviennent davantage au large de l’Afrique comme dans le golfe d’Aden ou le golfe de Guinée. Difficile pour les états côtiers de surveiller leur espace maritime qui est aussi le théâtre de migrations clandestines ou de commerces illicites.

De nombreuses habitations des communes littorales françaises présentent un risque d’inondation par la mer. Sur l’île de Noirmoutier par exemple, la commune de L’Epine comprend des lotissements composés en grande partie de maisons de plain-pied. Situées entre 2,5 et 5 mètres d’altitude, elles ont été construites sans tenir compte du risque de submersion. Plus elles sont de couleurs foncées sur cette carte, plus elles sont exposées à un risque mortel. Cette vulnérabilité rappelle les dégâts causés par la tempête Xynthia sur la côte atlantique en février 2010.

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